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Golf Fields et AngloGold vont ouvrir et exploiter au Ghana la plus grande mine d’or d’Afrique

Durant les cinq premières années d’exploitation de cette mine, une production moyenne annuelle de 900 mille onces d’or y est attendue. La société aurifère Gold Fields Ltd, opératrice au Ghana de la mine Tarkwa, et sa rivale sud-africaine Anglogold Ashanti Ltd, détentrice de Iduapriem, la mine voisine, ont décidé d’unifier leurs actifs sur ce bassin…

Durant les cinq premières années d’exploitation de cette mine, une production moyenne annuelle de 900 mille onces d’or y est attendue.

La société aurifère Gold Fields Ltd, opératrice au Ghana de la mine Tarkwa, et sa rivale sud-africaine Anglogold Ashanti Ltd, détentrice de Iduapriem, la mine voisine, ont décidé d’unifier leurs actifs sur ce bassin minier, et d’en confier l’exploitation à une co-entreprise. L’annonce de l’opération a été faite par un communiqué rendu public par les deux entreprises minières le 16 mars 2023, lesquelles disent avoir engagé les négociations y relatives depuis plusieurs années maintenant.

Sur la base des conclusions desdites négociations, Gold Fields détiendrait deux tiers (66,7%) de la coentreprise ainsi créée, et Anglogold, le tiers restant (33,3%). En attendant de savoir si le gouvernement ghanéen, qui détient déjà 10% de Tarkwa, voudra intégrer le tour de table de cette Joint-venture.

Kibali déclassée

Durant toute sa durée de vie, la production de la mine ainsi unifiée serait, selon les prévisions des deux sociétés minières, de 600 mille onces d’or en moyenne annuelle. Mais cette moyenne annuelle devrait s’établir à 900 mille onces d’or sur les cinq premières années. Il s’agira donc de la plus grande mine d’or du continent, devant Kibali, opérée en République Démocratique du Congo par une Joint-venture détenue par le même AngloGold et le canadien Barrick Gold, qui a sorti 812 152 onces en 2021, avant un léger dévissement à 750 mille onces en 2022.

En mutualisant leurs actifs qui sont tous de classe mondiale et déjà en production, Gold Fields et Anglogold Ashanti mutualisent aussi leurs moyens de production, et comptent sur les synergies opérationnelles qui pourront être ainsi développées pour optimiser la production et surtout réduire les coûts d’exploitation. Commentant la nouvelle, Arnold Van Graan, analyste chez Nedbank, confirme que l’unification des blocs miniers voisins mais opérés par des entreprises distinctes est l’une des tendances majeures actuelles de l’industrie minière. Selon l’analyste, cette option permet, outre l’optimisation des coûts, de changer d’échelle, d’exploiter des synergies opérationnelles et de prolonger la durée de vie de la mine.

Par cette opération, les deux miniers confirment le basculement progressif de leurs portefeuilles d’actifs productifs de l’Afrique du sud (dont les principaux champs arrivent à maturité et qui fait face à d’épineuses difficultés d’approvisionnement en électricité) vers les mines plus rentables du Ghana, d’Australie, d’Amérique latine. Selon Arnold Van Graan, il s’agit là aussi, d’une tendance lourde actuellement à l’œuvre dans l’industrie minière.

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