Guerre en Ukraine: une contrainte supplémentaire pour les armées africaines
Le conflit qui oppose Kiev à Moscou complique les procédures d’acquisition d’armes en Afrique, alors que Moscou est le premier fournisseur du continent.
Depuis l’exacerbation des tensions en mer noire, s’équiper militairement est devenu compliqué sur le continent, d’autant que, selon les données rendues publiques il y a quelques semaines par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), l’une des sources les plus réputées en matière d’armement dans le monde, la Russie est le deuxième plus grand fournisseur d’armes au monde avec 18,6% du total mondial des expéditions entre 2017 et 2021, derrière les Etats Unis d’Amériques (38,6%). Or, confrontés depuis quelques années à une vague d’insécurité, beaucoup de gouvernements africains ont entrepris de renforcer les capacités de leurs armées nationales.
La région est en effet dépendante de la Russie en matière d’armement. Selon le SIPRI, la Russie était le premier fournisseur d’armes du continent entre 2017 et 2021, avec 44% de ses importations d’armes. Dans ce classement, les Etats Unis d’Amérique venaient en 2ème position avec 17% des importations régionales, suivis par la Chine (10%) et par la France (6,1%).
Les sanctions internationales contre la Russie mettent à mal l’ensemble des opérations de commandes et de livraisons des commandes déjà passées par les Etats africains, ce qui accroît les contraintes de l’industrie africaine de la défense.