Biodiversité : l’ONU adopte le 1er Traité international de protection de la haute-mer
Le texte adopté permettra de limiter l’exploitation abusive de ces eaux internationales et de gérer plus équitablement leurs ressources. Après 15 ans de négociations, les Etats membres de l’ONU sont parvenus, dans la nuit de samedi à dimanche 5 mars 2023, à adopter le tout premier Traité international de protection de la haute-mer. La haute-mer,…
Le texte adopté permettra de limiter l’exploitation abusive de ces eaux internationales et de gérer plus équitablement leurs ressources.
Après 15 ans de négociations, les Etats membres de l’ONU sont parvenus, dans la nuit de samedi à dimanche 5 mars 2023, à adopter le tout premier Traité international de protection de la haute-mer. La haute-mer, qui représente 60% des océans, commence là où s’arrêtent les zones économiques exclusives des Etats, et n’est donc sous aucune juridiction nationale. Ce expose ses ressources à des exploitations abusives comme la surpêche et la pollution.
Grâce à ce texte, qui est contraignant, des aires marines protégées pourront être créées dans ces eaux internationales. En particulier, les Etats membres de l’ONU sont parvenus à s’accorder sur le partage des bénéfices de l’exploitation des ressources génétiques marines collectées en haute-mer. C’était d’ailleurs l’une des principales revendications des pays en développement, exclus de fait, de l’accès à ces ressources, dont la collecte reste très coûteuse.
Pour ces pays-là, comme pour les Organisations non gouvernementales (ONG) de défense de la biodiversité et du climat, l’adoption de ce traité constitue déjà un avancée significative. Mais le chemin qui reste à parcourir jusqu’à l’entrée en vigueur de ce Traité est encore long. Le texte doit encore être mis en forme et traduit dans toutes les langues officielles de l’ONU ; être complété par des textes subséquents ; être formellement adopté par les Etats, et être ratifié par un nombre suffisant de pays. Ce qui peut prendre encore des années.